2 janvier 1978

Traitement de textes sur grand écran avec Vydec

01 Informatique No. 469

Fondée en 1973 par trois ingénieurs transfuges de Hewlett Packard, et filiale de la géante Exxon, Vydec est spécialisée depuis son origine dans le traitement de textes. Satisfaite de ses succès aux États-Unis (3 500 machines installées), Vydec débarque en Europe au début de l’année 1977 et installe son quartier général à Genève. La filiale suisse bénéficie à sa création de la collaboration avec la société Graphax (participation 50/50) d’où le nom de Vydec Graphax. En quelques mois, elle a effectué déjà une percée intéressante puisque 40 machines sont déjà installées en Suisse, dont 20 en Suisse romande.

L’intérêt principal du système Vydec réside dans son écran de format A4, ce qui permet à l’opératrice de visualiser une page entière de texte et donc de composer une lettre ou une circulaire complète, soit 4093 signes sur 64 lignes de 96 ou 160 caractères directement sur l’écran. La construction par caractères et non par lignes donne des éléments plus stables donc moins fatigants. Enfin le curseur triangulaire se déplace sur l’écran pour aller localiser une erreur et la corriger. (Dans d’autres machines, la correction ne se fait que sur une certaine ligne, où le texte doit être guidé).

La mémorisation des textes se fait sur disquette, une ou deux unités selon qu’il s’agit du modèle 1200 ou 1400. L’imprimante à marguerite a une vitesse d’écriture de 45 caractères à la seconde.

Plusieurs options sont disponibles: perforateur de bande télex, communication asynchrone de Vydec à Vydec par modem, dispositif d’autoprint soit l’impression de lettres en continu. Pour 1978, on prévoit d’autres possibilités, comme la communication avec ordinateur via modem, un lecteur de texte OCR, et une interface pour photocomposeuse. La rançon de la sophistication du système Vydec est son prix de vente qui est de 62’500 CHF pour le modèle 1400 sans option. A ce prix il dépasse les systèmes concurrents, comme la Tes d’Olivetti (prix de base 30’000 CHF) ou le Siemens 580 (58’000 CHF). Pour pallier cet inconvénient, le système peut être loué ou confié à l’essai pendant un à trois mois.